Départ samedi à 14h direction Villefranche sur Saône après avoir récupéré Benoit. La circulation est fluide, mais la maréchaussée est de sortie et nous respectons scrupuleusement les limitations. Arrivés à Belleville nous prenons la direction de Claveisolles, point de départ de l'AltaVTT pour reconnaître les lieux et voir s'il est possible de récupérer les dossards. Depuis Belleville, la route qui mène à Claveisolles est très belle, serpentant dans le Haut-Beaujolais. Nous nous retrouvons rapidement sur une toute petite route de montagne avec de nombreuses epingles à cheveux. Après 30 minutes depuis Belleville, nous voici à Claveisolles. On repère un panneau parking mais le parking en question ne possède qu'une dizaine de places . Bigre, cela semble quand même un peu léger. Finalement, en nous retournant, de l'autre coté de la rivière nous découvrons le vrai site de départ où Eric Davaine, "la voix" du VTT en France, officie déjà pour la rando des enfants qui a lieu le samedi. Nous récupérons la plaque du vélo et aussi un dossard équipé d'une puce de chronométrage. Au passage, le bénévole nous rappelle que le 80km est costaud. Nous repartons, direction Villefranche où nous avons reservé notre hôtel. Belleville aurait été plus approprié car moins loin, mais il fallait connaitre les lieux pour le savoir. Claveisolles étant un tout petit village, il n'y a pas d'hebergement sur place hormis une petite auberge. On dépose les bagages à l'hôtel et nous repartons direction Montmerle, où Franck, une relation de travail passionné de VTT nous a gentiment invité à dîner. Dîner très agréable, il fait très beau, et nous bavardons toutes la soirée en parlant vélo avec Franck, sa famille et ses amis. Pâtes au menu. Nous essayons de les convaincre de nous accompagner sans grand succès, le parcours est réputé pour sa difficulté. Retour à l'hôtel, on accroche les plaques et le dossard et dodo. Lever un peu difficile le matin, on s'est couché un peu tard. Tout est fermé, donc barres de céréales pour le petit déjêuner. Arrivée à Claveisolles à 7h40, un SMS de Franvk nous informe qu'il déclare forfait. Le temps de boire un café ( j'ajoute un sucre, pensant à mon ami Hervé qui prétend que cela entraine un risque d'hypoglycémie ) et nous nous installons sur la ligne ou Eric Davaine et le président du comité d'organisation nous briefent sur le parcours tout en rappelant que c'est dur. Et c'est parti, youpi ! Temps au beau fixe nous allons pouvoir profiter du paysage. Les premiers partent à toute vitesse, inutile d'essayer de suivre. Après quelques kms assez faciles, on entame la première difficulté du parcours. On va monter pendant une bonne heure sur un terrain pas toujours facile car les passages raides sont souvent aussi très caillouteux. Je ne me sens pas super bien et au bout de 30 minutes, les jambes se mettent à flageoler. Hervé avait raison avec son café sucré à eviter ! J'avale un gel "coup de fouet" et quelques minutes plus tard, cela va mieux et j'arrive au premier ravito 10km après le départ, en haut de la côte où Benoit m'attend . Le parcours est taillé pour lui, on montera toute la journée et il peut exprimer en toute latitude ses talents de grimpeur. On repart, avec rapidement une belle descente technique dans les cailloux avec de grosses marches. Après encore quelques montées entamons une partie descendante pour arriver au ravito 2 à 26km du départ. Grosse surprise: il y a juste de quoi boire et rien à manger ! Carton jaune aux organisateurs, sur un parcours aussi difficile, on peut quand même s'attendre à des ravitos bien fournis. La comparaison n'est pas flatteuse avec le raid de Remiremont. Heureusement, nous avons prévu de quoi tenir toute la rando dans les camels. On repart, le parcours est plus facile et à dominante descendante. Je suis donc étonné de découvrir le ravito 3 moins de 30 minutes après le précédent au détour d'un village. Nous passons sans nous arrêter ( il y avait à manger cette fois ) . Direction le ravito 4 que nous atteignons au bout de 45 kms et après une côte bien raide dans l'herbe humide qui casse un peu les jambes. Je mets un point d'honneur à tout monter sur le vélo. On se restaure ( un peu ) au ravito, remplissage du camel qui est vide. A noter que le ravito est en plein soleil. De retour sur les vélos, on se retrouve rapidement dans la difficulté majeure du parcours. Nous allons monter pendant près de 13km, sur des pentes raides et caillouteuses, passant de 350 à 900m d'altitude, avec quelques descentes dans l'intervalle pour mieux remonter derrière. Dur dur, Benoit qui tient la super forme aujourd'hui s'envole devant. Le terrain est fait pour lui, nous sommes à BenoitLand . La montée est interminable, sous un soleil de plomb dans sa première partie, avant de rentrer dans la forêt. J'alterne comme tous les concurrents roulage et poussage, certaines parties étant trop défoncées pour passer sur le vélo. Plusieurs fois, j'appuie par mégarde sur la commande de ma selle telescopique Gravity Dropper dans une tentative désespérée de trouver des pignons supplémentaires sur la cassette. Et zoup, je me retrouve en position selle basse en plein raidar. Je ne retrouve Benoit qu'au ravito 5 vers le km 58. Cette fois , il y a des sandwiches au saucisson, du Coca, miam , ça fait du bien. On reprend le parcours et après avoir traversé une route, nous voyons une personne en quad qui nous fait signe, nous partons tout droit suivant le geste. Erreur fatale, ce n'était pas un gars de l'organisation! Cela nous vaut 5km et 23 minutes de détour. Nous finissons par comprendre notre erreur ne voyant plus de signalisation aux intersections, donc on fait demi-tour pour retrouver le parcours. Dommage, il était sympa ce sentier. On entame une belle descente rapide où je manque de tomber, le roue avant se dérobant dans les cailloux. Le temps est un peu moins chaud, cela fait du bien. Arrivé à une intersection, un bénévole s'étonne de nous voir et nous explique que ne nous ayant plus vu sur le parcours, les quads de l'organisation commencent à débaliser. Il les prévient de stopper l'opération. On arrive au ravito 6 où toute l'organisation nous attend s'attendant à nous voire détruits. Nous leur expliquons que nous avons rallongé le parcours, pour faire durer le plaisir. Le détour de 5km m'a fait le plus grand bien car le terrain était plus roulant et j'ai évacué les toxines dans les jambes qui sont de nouveau opérationnelles. On repart donc sur un bon rythme, avec la pression, car les quads nous suivent. Nous appuyons donc au maximum sur les pédales, encore quelques côtes de 200 ou 300m de D+, mais cela semble facile en comparaison de ce qui précédait. J'essaie désespérément d'enclencher le mode TGV, il reste un peu d'essence, mais on se contentera du mode TMV pour aujourd'hui. On arrive quand même à rattraper des concurrents, ce qui nous libère de la pression des quads. Et après encore quelques montées ( c'est dingue, ça monte tout le temps ce pays ) , on arrive à Claveisolles après 8h20 sur le vélo, 7h de roulage pour Benoit et 7h20 pour moi. Si on enlève les 23 minutes de détour, le temps est exactement conforme à mes prévisions. Je suis bien fatigué à la descente de vélo. 86km, 2830m de D+ au bilan de la journée. Il faut ajouter 8l de boisson pour alimenter le moteur, en plus des barres, gels et des ravitos et des dizaines de manipulation de la commande de la selle telescopique qui s'est révélée une excellente alliée sur ce parcours. Un repas et un sac à dos nous sont offerts à l'arrivée. Le repas est bienvenu pour recharger les accus et la forme revient assez vite. Après nettoyage des vélos, on recharge la voiture et nous prenons la direction de Savigny pour un retour sans soucis, arrivée à 21h45 à Savigny avec de beaux souvenirs de cette rando très difficile .
Points positifs
Le temps magnifique , la région superbe
L'ambiance très sympa, bénévoles avec le sourire et les encouragements dans les villages
Le parcours difficile mais du vrai VTT dans de beaux paysages
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