dimanche 23 juin 2013

Dimanche 23/06/13 : La Nez de Boeuf

L'équipe du jour
Déluge quasi permanent cette semaine jusqu'à vendredi. Heureusement que j'ai amélioré les évacuations d'eau de la cave, sinon l'inondation était encore assurée. Du coup, Bastien commence à avoir des doutes sur la Nez de Boeuf que nous avons programmé pour dimanche. Comment sera le terrain ? Et devinez quoi, le voilà qui commence à penser à Bleau :-) . Je reste toutefois optimiste, Maisse est à coté de Milly est le terrain est majoritairement sablonneux, même s'il y a quelques passages plus délicats. Avec le vent et la végétation qui boit beaucoup d'eau, normalement ça devrait être tout à fait praticable. Benoit toujours en train de soigner sa chute, Patrick HS avec deux côtes cassées, nos amis routiers qui reviennent de 10 jours non stop sur Paris Bayonne, les volontaires ne sont pas légion pour rouler dimanche. Olivier est partant avec Sergio et Olivier P. Stéphane ne résiste pas à l'appel des singles pendant que Bastien ne résiste pas à celui de Bleau. Et nous avons la bonne surprise d'accueillir Christelle, une charmante vététiste qui envisage de rejoindre le club :-) .  Nous nous retrouvons à 7h45 sur place pour les inscriptions. Notre OliVTTiste qui a perdu l'habitude des randos organisées a oublié son porte-monnaie. Heureusement il est secrétaire du club, pas trésorier :-)  Je vole à son secours, sortant ce qu'il faut du camel magique qui contient tout ce qui est nécesaire pour arriver au bout des randos. Quelques années d'expérience qui parlent :-)  Heureusement d'ailleurs, comme vous allez pouvoir le découvrir par la suite ! Christelle coche la case 50km, je lui recommande un parcours plus light, car la Nez de Boeuf n'est pas une rando ordinaire. C'est du costaud et du technique, le 35km semble déjà un bon début.  Nous voilà donc partis, la troupe stoppe quelques mètres plus loin, attendant ... Jean-Pierre. Euh, les gars, c'est moi en fait et je suis juste là à votre gauche :-) . On met définitivement en marche, à peine 50m et déjà un single de 20cm de large entre les buissons bien touffus. Il est 8h15. Puis on traverse la route pour monter sur une pente herbeuse et régulière pendant quelques centaines de mètres.  Je sens immédiatement que les jambes sont faciles aujourd'hui. J'ai bien récupéré de la Granit et une super envie de rouler malgré un temps frisquet, mais sec. Petit à petit j'accélère, Stéphane est dans ma roue et nous prenons un peu le large pendant que nos camarades attendent Christelle qui souffre un peu de ce départ tambour battant. Le début de parcours est magnifique ! Ca tourne dans tous les sens, c'est technique, ça monte fort et ça descend raide, je repasse rapidement en mode Granit, et me dit que j'aurais peut-être du laisser la tige de selle télescopique. Je prends énormément de plaisir tout comme Stéphane. Le vélo se joue du terrain. Nous voilà au pied d'une montée impossible, tout le monde met pied à terre. J'attends que ce soit dégagé et décide de profiter du 20 dents avant que j'ai laissé pour l'occasion. Tentative n°1 ratée, je patine au milieu mais c'était presque bon. Je redescend et tombe un pignon à l'arrière pour disposer de plus de vitesse et ça passe . Yes !!! Belle descente derrière où nous passons sous les encouragements de Christelle, Sergio et Olivier, le 35 passait au milieu de la pente. Sympa ! Nous voilà du coté du Rocher de Chatillon dans une de zone de montagnes russes. Je plonge dans une descente raide regardant droit devant pour soudain réaliser que ça remonte hyper fort. Pas le temps de tomber le plateau, je pousse de toutes mes forces en danseuse pour franchir in extremis le dernier mètre et derrière j'entends le cri de surprise de Stéphane tout aussi pris de court que moi. Mais nous passons, je passe le 36 à l'arrière pour assurer les prochaines bosses du même style. Zone incroyablement ludique, on y croise d'ailleurs une descente digne de la Aie Aie Aie de Larchant mais nous ne la prenons pas. Un endroit à garder au chaud pour les entraînements techniques et physiques, c'est top de chez top ici ! A l'arrière, la chaine saute de temps en temps. Je me demande pourquoi. Cassette mal resserrée lors du contrôle post Granit cette semaine ? Rien de catastrophique, je m'en débrouille. Après un passage ludique non loin de Boutigny, une zone plus roulante arrive qui me permet de soigner ma roulatinose ( ndlr : roulatinose : carence en parties roulantes affectant souvent le vététiste de retour de la Granit :-) ) ; "Tu gonfles à combien derrière ?" me demande Stéphane . '1,5 bars et 1,8 devant avec les ZTR" . "Le pneu ne se déforme pas trop en virage ?" "Non, non, pas de souci" . Au moment où je réponds ça, je me dis justement que le comportement du vélo est étrange ... et bingo ! crevé !! On s'arrête,  le pneu a dû riper sur un rocher et une petite entaille laisse échapper l'air sur le flanc. Le pire endroit mais c'est un tout petit trou. Je sors la pompe, qui refuse de gonfler dans un premier temps. Quand ça veut pas ... mais finalement si , ça gonfle. On fait tourner la roue à l'horizontale, le préventif fait son office, ça semble bouché. Nous voilà repartis, encore quelques belles grimpettes que je monte prudemment, guettant la pression arrière mais ça tient et nous voilà au ravito 1 . Un gars du VTT de l'Yvette est tombé à 10m du ravito et semble mal : il ne peut pas se relever, des vététistes font ralentir les concurrents qui arrivent vite en bas de la descente. Pas glop pour lui espérons que ce n'était pas trop grave, les pompiers sont en route. On attend un peu le reste de la troupe, personne, on repart finalement. J'ai de plus en plus de sauts de chaine derrière, il va falloir envisager une sérieuse révision. Quelques zones plus humides sur cette partie et une descente nous oblige à y aller très prudemment, c'est de la glaise et ça gliiiiissssse , le vélo part un peu dans tous les sens . Une bosse plus raide, je passe le 20 dents, ça craque sévérement derrière et me voilà bloqué sur le pignon de 28 dents, impossible de monter plus haut. Il y a vraiment un souci, je m'arrache pour monter au sommet et m'arrête. Bigre, le câble est tout détendu. Pourtant j'avais tout vérifié. Je retends en vérifiant bien la gaine, Stéphane a disparu devant, j'allume le turbo pour revenir. Partie très agréable : les jambes sont là et je dépasse pas mal de monde, les parties roulantes me handicapent un peu car maintenant ce sont les petits pignons qui ne veulent plus passer. Raaaaahhhh . Bon, pas grave, je pédale comme un malade.  Ca saute souvent dans un sens où dans l'autre, aléatoirement. Un gars que j'ai passé sur le plat s'accroche dans ma roue, à l'occasion d'un saut de chaîne il repasse mais la côte suivante lui est fatale : il est quasi arrêté et je le laisse sur place tirant le 32 devant en danseuse. Le vélo répond admirablement c'est super agréable et ça donne envie d'en rajouter. Soudain un craaaac et les pédales se bloquent. Que se passe-t-il ? Tiens un gros truc noir dans les rayons . Ouh là ! C'est le DERAILLEUR ! Arrgh , la patte a lâché c'était ça , la cause des sauts de chaîne. J'ai du toucher un rocher en début de parcours sans m'en rendre compte. Heureusement, j'ai une patte de rechange. Séance mécanique, tous les gars que j'ai doublé repassent. La chaîne a vrillé, j'ai du mal à la démonter mais au bout d'un quart d'heure d'efforts, je peux repartir, ouf . Ah oui, mais bon, maintenant, voilà que je ne peux plus passer les 4 derniers pignons. Je jette un oeil au GPS : 36 km. Ca fait 18km depuis le dernier ravito où le gars à dit que le suivant était à peu près à la même distance. Mouais, j'ai du tomber sur le cousin du gars de la Granit 2012. En fait, le ravito suivant sera au km ... 45 !
Ils exagèrent un peu là. Je fais toute cette partie en force, montant les bosses en danseuse, ça passe mais ça consomme des watts ! Je finis par me dire que j'ai du louper le ravito et sort mes barres de réserve. Je reviens à nouveau sur beaucoup de monde, il y en a qui semblent vraiment très fatigués. Enfin le ravito, je grignote des chips et des abricots et file régler le dérailleur. Il a du prendre vraiment un coup, j'ai du mal à obtenir un réglage acceptable, impossible de passer le 36 mais j'arrive à monter sur le 32, ça suffira largement. Cette fois, je redémarre le couteau entre les dents. L'heure tourne, je ne voudrais par arriver trop tard. Il est 12h39, il reste 19km.  Je vais prendre énormément de plaisir sur cette partie. C'est un peu plus roulant, avec des passages super agréables sur des singles improbables dont un qui serpente au milieux des genêts, avec des passages où on ne voit même plus les roues. Avec des bosses raides pleines de cailloux et racines où je croise bon nombre de concurrents à pieds, et des descentes super ludiques dignes de Saint-Sylvestre, vraiment le plus beau parcours jamais vu sur cette rando, un immense bravo aux traceurs. Les kms défilent, je relance à chaque virage et l'arme fatale vole sur les chemins, le pied ! Peu après une bifurcation 25/65, ça remonte, je tombe le petit plateau et craaac. Ah non ! C'est pas possible ! Vous y croyez vous ? J'ose à peine regarder, mais ouf, c'est le dérailleur avant qui a tourné cette fois. Je suis maudit aujourd'hui. Pfuiii ! "Vous voulez qu'on vous aide monsieur". Je relève la tête et là je vois deux jolies promeneuses qui me proposent de tenir le vélo pendant que je revisse le dérailleur. Vous y croyez vous ? Voilà le vélo à nouveau réparé et j'abandonne (  à regrets ) mes sauveteuses pour grimper cette bosse. Encore une super descente technique, suivie d'une seconde en sable, une Aie Aie bis en plus courte,  puis on traverse Gironville pour une dernière longue montée où je rejoins deux vététistes exténués qui me souhaitent bon courage en me voyant monter sur le vélo. C'est gentil, mais rassurez-vous, les jambes vont super bien. Un long faux plat au sommet avec un énorme vent de face puis on bascule à droite pour la descente finale qui est en fait la montée initiale. Arrivée à 13h40 après 4h15 de roulage (5h30 au total avec les arrêts répétés )  et 1300m de D+ pour 65,2 km. Content d'avoir fait les derniers 19km en 1 heure. Seulement 310 vététistes pour cette édtion au grand désespoir des organisateurs. Tout le monde a eu peur, à tord, de la météo. Indubitablement la plus belle édition de la Nez de Boeuf, un parcours sublime ! Au passage, quelques encouragements sympa de concurrents qui compatissaient à l'annulation forcée de la Nuit de l'Orge. Un parcours à refaire absolument. Une bonne préparation pour les Cadoles la semaine prochaine.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci de t'inquiéter pour le collègue qui a effectivement bien chuté. Bilan : fracture de l'humérus. Une grosse pensée pour lui qui sera du coup privé de Tram'Jurassienne la semaine prochaine. Mais bon c'est secondaire, l'important est qu'il s'en remette!
Bien d'accord avec toi, beau parcours exigeant ce matin, une très très belle rando, dont on a eu beaucoup de mal à venir à bout par manque d'entrainement (en partie seulement), on faisait partie des exténués de la dernière portion... Par contre seulement 63km au GPS, tu as fait du jardinage ;o) ?

Lebleu du VTT de l'Yvette

khs91 a dit…

Salut Lebleu !

Non pas de jardinage notable hormis quelques petites erreurs de 100m, certaines pancartes étaient placées un peu trop près des virages dans les descentes. Mais mon GPS ( Holux ) a une fréquence de mesure très rapide ( 0,5s ) et comparé à un garmin qui fait une mesure toutes les 2/3s, j'ai toujours un peu plus au GPS. Tu peux comparer les traces, elles doivent être identiques. En fait les Garmin sous-estiment légérement les distances.

bast92 a dit…

A Bleau ce fût jardinage, au sens propre. La végétation pousse à vitesse grand V, il faut chercher certains singles et quand on les empreinte il faut mieux avoir des manches longues ;-)
Je garde ta trace précieusement, ça avait l'air top !
A dimanche prochain aux Cadoles :-)